Après la naissance d’un bébé, poursuivre l’allaitement présente parfois un obstacle au moment de la reprise du travail. Pourtant, il est fortement conseillé de continuer d’allaiter son bébé pendant ses 6 premiers mois. Le lait maternel est excellent pour la santé du bébé, car il contient les protéines, les vitamines, les sels minéraux, les sucres et les graisses dont il a fort besoin pour sa croissance. Sachez que la loi attribue des droits d’allaitement sur les lieux de travail pour les mères. Cet article présente quels sont ces droits.
Le droit d’allaitement
Pendant 12 mois à partir de la naissance du bébé, le droit d’allaitement consiste à une diminution de temps de travail. Ce délai dure 30 minutes le matin et 30 minutes l’après-midi, d’où une heure par jour. Si la maman a choisi d’allaiter son bébé directement au travail en présence des locaux prévu à cet effet. La réduction d’heures de travail sera alors de 20 minutes. Mais à part les droits prévus par la loi, il est aussi possible que l’employeur prend d’autres arrangements dans la convention collective. Ainsi, les délais d’autorisation d’absence peuvent changer en fonction de cette convention. La maman doit informer son employeur pendant son congé de maternité de son souhait de continuer l’allaitement de son bébé sur le lieu de travail.
Les obligations de l’employeur
Si les salariés de l’entreprise se composent de plus de 100 femmes, l’employeur est obligé de mettre en leur disposition un local consacré à l’allaitement. Ce local doit répondre à quelques conditions. Par exemple, il doit être ventilé, séparé des secteurs de travail. L’endroit doit contenir ou être proche d’une réserve d’eau. La salle doit aussi disposer des sièges spécialisés pour l’allaitement et toujours rester dans des conditions d’hygiène. Et enfin, la température et l’espace doivent être convenables et adaptés selon le nombre de mamans allaitantes. Ce lieu n’est ni une garderie ni une crèche donc l’enfant ne peut y rester que pendant l’allaitement. Le coût d’entretien et d’installation de celui-ci est totalement à la charge de l’employeur de l’entreprise. L’employeur ne peut pas empêcher le droit d’allaitement, car cet empêchement est passible d’une amende.
L’allaitement au travail et la rémunération
En général, la pause allaitement n’est pas rémunérée. Mais dans certains secteurs, comme l’esthétique, la parfumerie et la fabrique d’habillement, les conventions collectives prévoient de rémunérer l’heure de l’allaitement en se basant sur le salaire habituel. Certains de ces secteurs permettent même de disposer d’un congé d’allaitement, mais souvent, ces congés ne sont pas payés. Dans ces cas, la maman bénéficie d’un congé de 45 jours rémunéré à taux plein ou bien de 90 jours après le congé de maternité payé à mi-salaire. Il est possible que cette pause spéciale allaitement soit incluse dans le contrat de travail.